FRANCE





... me retrouver également sur Facebook


Traduire. To translate. Traducir. Zu übersetzen




lundi 14 décembre 2009

Pourquoi donc persister avec AZERTY, QWERTY ou autres claviers trop barbares ? Martine Pineau nous précise que pour ménager notre santé, il nous faut réfléchir à l'ergonomie et taper différemment sur nos claviers en découvrant la méthode Dvorak. Ah, si je pouvais jouer de mon clavier d'ordinateur tel un pianiste virtuose !



Clavier d'ordinateur


Article écrit par Martine Pineau, professeure de dactylographie ergonomique à Toulouse (Dactyl OK).
 

Le clavier actuellement utilisé comme périphérique de saisie des ordinateurs est ordinairement composé de 102 ou 105 touches. Il est le descendant direct du clavier des machines à écrire fabriquées aux États-Unis par Remington.

Le clavier d’ordinateur est un modèle figé dont deux traits essentiels datent de cette époque lointaine :  la disposition des caractères sur les touches et  la disposition des touches elles-mêmes, en quinconce. Avec l’arrivée de l’informatique, les modifications ont consisté uniquement en ajouts de touches supplémentaires (touches de fonction, pavé directionnel, pavé numérique) mais pas en restructuration du clavier lui-même.

Or, il y a une vraie urgence à optimiser le clavier, instrument de travail remarquablement pathogène qui affecte les poignets (syndrome du canal carpien) et qui déclenche toutes sortes de tendinites (bras, épaules, cervicales). Cela passe par trois points différents, mais tous convergents :  l’adoption d’un paramétrage optimal des caractères, par une disposition des touches sur le clavier vraiment ergonomique, et par un apprentissage généralisé de la dactylographie.

En 1873,  la première machine à écrire créée par Sholes et Densmore, fabriquée par Remington, plaçait les lettres par ordre alphabétique sur le clavier, ce qui se révéla très vite peu utilisable car les leviers portant les caractères s’entrechoquaient trop fréquemment.

Pour remédier à cet inconvénient, les lettres furent disposées de telle sorte que celles qui sont  fréquentes en anglais soient intercalées avec les moins fréquentes. De plus,  on plaça toutes les voyelles sur la rangée du haut, afin que le dactylographe voit les touches correspondantes sur le clavier, à quoi il faut ajouter que cela permettait de taper « typewritter » en ayant toutes les lettres nécessaires sur la rangée du haut, ce qui facilitait la tâche des démonstrateurs et vendeurs. C’est ainsi que le standard « qwerty » est né en 1878, décliné en français sous la forme « azerty » et sous la forme « qwertz » en allemand ; la place des caractères « j k l m » sur la rangée centrale est un vestige de l’ordre alphabétique.
Il y eut  au cours de cette période historique d’autres  tentatives originales (DHIATENSOR  pour l’anglais, ZHJAYSCPG  pour le français ) pour optimiser la frappe sans risquer de briser ou de tordre les leviers portant les caractères, mais elles furent définitivement abandonnées après la victoire de McGuring lors d’une compétition de dactylographie, en 1888, sur un clavier qwerty. Il atteignit 80 mots par minute alors que la vitesse maximale de ses concurrents plafonnait à environ 40 mots par minute car ils tapaient avec deux ou trois doigts. McGuring avait inventé la méthode dite « à dix doigts » ou « à l’aveugle » : il utilisait ses dix doigts sans regarder le clavier.

Au cours de la période 1890-1960, les recherches d’optimisation du clavier et de son utilisation portèrent sur essentiellement sur l’organisation du travail avec une taylorisation de la production de l’écriture dans les entreprises, avec une spécialisation du travail de rédaction par les cadres et de copie par des employées subalternes  « dactylos » - voir Delphine Gardey (La standardisation d’une pratique technique : la dactylographie 1883-1930).

Divers perfectionnements techniques ont également été apportés pendant ce temps. Par exemple le texte écrit devient visible directement par le dactylographe (1898 par Underwood), car auparavant on ne le voyait pas, d'où la nécessité de regarder sur quelles lettres on tape. Autre perfectionnement : les machines utilisent l'énergie électrique à partir de 1931 (par IBM) pour réduire l’effort musculaire nécessaire. De même, toujours IBM à partir de 1961 créé le charriot fixe, grâce à une sphère imprimante qui se déplace ; de plus cette sphère est interchangeable ce qui  permet de choisir des caractères différents à chasse variable, on ajoute également une bande corrective qui facilite la correction en cours de frappe... mais aucune modification de structure du clavier proprement dit n’intervient au cours de cette période.

Aucune, à l’exception des travaux du Dr Dvorak à Seattle dans les années 1930. En effet, l’activité d’écriture au clavier étant devenue un métier à part entière vers 1910, les personnels concernés ont assez rapidement présenté des pathologies nouvelles sous forme de déformations osseuses et musculaires des mains, des tendinites du poignet, du coude.  Le Dr Dvorak décida de chercher à limiter au maximum le nombre de gestes nécessaires. Pour cela, il fit table rase des contraintes mécaniques des machines à leviers et disposa les caractères selon la fréquence des lettres et selon la fréquence des séquences de lettres en anglais. L’effet fut radical : on faisait en moyenne cinq fois moins de mouvements de doigts. Mais, pour toutes sortes de raisons, dont celles fort bien développées par Bruno Jacomy dans « l’Âge du plip »,  la persistance du modèle « qwerty / azerty » est un magnifique exemple d’inertie technologique.

Qu’en est-il actuellement alors que chacun est amené à utiliser un clavier ? Les informaticiens l’ont adopté comme périphérique principal d’entrée des données. De plus, les schémas de production ont évolué avec une redistribution de la fonction d’écriture dans les entreprises. Il y a là peut-être une « fenêtre historique »  qui permet de remettre les choses à plat. On peut enfin optimiser le clavier et son usage en adoptant le paramétrage dvorak, ce qui aurait pour effet secondaire immédiat de faciliter l’apprentissage  en remplaçant les soixante-dix à quatre-vingt heures nécessaires pour venir à bout de l’apprentissage sur azerty par une vingtaine d’heures pour bien assimiler dvorak. Car ce n’est pas le moindre paradoxe de «l’affaire clavier » : plus personne n’apprend à dactylographier alors que tout le monde écrit avec un clavier, en partie parce l'apprentissage sur "azerty"  est remarquablement long et fastidieux.

Le standard dvorak anglophone est désormais adopté par l’industrie informatique (il est intégré dans les paramètres linguistiques et régionaux par Apple, Windows, Linux...) et enseigné dans un grand nombre d’établissements secondaires ou universitaires américains.
Le cas de l'adaptation forancophone est plus confus avec deux versions sensiblement différentes en lice : dvorak-fr de Francis Leboutte et bépo.

... écoutez tour à tour Martine Pineau et Francis Leboutte...



Quoi qu’il en soit, l’idée du paramétrage « dvorak » avance partout en Europe ; des groupes travaillent à la réalisation d’un « dvorak » autochtone qui corresponde à la langue du pays (Neo ou de-ergo en Allemagne, swedish en Suède, dvorak-es en Espagne, etc.

Outre ce problème de distribution des caractères sur les touches, l’ergonomie du clavier tient aussi à la disposition des touches sur le clavier et à la forme même du clavier, problèmes auxquels se sont attelés les constructeurs.

Le clavier le plus fréquent reste le clavier droit : touches du pavé alpha-numérique sur 4 rangées, touches en quinconce, touches de fonction rejetées autour ; il existe aussi des claviers dits « ergonomiques » qui présentent l’inconvénient d’être encombrants, épais et d’avoir les touches disposées en quinconce  (voir Microsoft Ergonomical Keyboard ou Wave Keyboard Logitech), et non pas selon une grille orthogonale, ce qui aurait pour effet de réduire sensiblement les trajectoires à parcourir d’une touche à l’autre (voir Maltron, Typematrix ou Kynesis).

D’autre part, peu de claviers séparent distinctement la zone utile pour chaque main, quasiment aucun ne précise la force  nécessaire pour écrire chaque caractère (on dépasse souvent les 50 g). Tous les modèles de claviers sont proposés dans une taille unique, quelle que soit la morphologie de la personne qui aura à s’en servir. Or la palme et l’empan d’une personne de 1,90 m sont assez différents de ceux d’une personne de 1,55 m.  Toutefois, depuis une dizaine d’années, des progrès sensibles ont été réalisés quant au bruit de la frappe, aux matériaux utilisés mats et plus faciles à nettoyer, à la mise en place d’appui-paumes confortables.

Enfin, la dactylographie dont l’enseignement fut longtemps réservé exclusivement aux futures secrétaires a été abandonné par l’Éducation nationale depuis une douzaine d’années ; avec l’arrivée de la bureautique, on a considéré que la connaissance des fonctionnalités logicielles suffisait, sans considérer qu’écrire au clavier est un geste assez complexe qui s’apprend. Tout cela pour arriver au paradoxe extraordinaire que l’écriture est, de toutes les opérations produites grâce aux micro-ordinateurs, celle dont la vitesse a globalement diminué de moitié depuis 30 ans : on est passé d’une vitesse de frappe moyenne des anciennes secrétaires d’environ 50 mots par minute à moins de 20 mots par minute, alors qu’il suffirait de pas grand-chose pour améliorer le confort de cette activité tout en améliorant la performance moyenne.

Dactyl'OK ~ Téléphone : 06 80 23 55 52. 
E-mail : contact@dactyl-ok.net
Ad'Missions :
N° Siret 412 383 234 000 17
RCS Nanterre B 412 383 234
N° TVA Intracommunautaire : FR 74 412 383 234 (TVI : 19,60%)


Consultez également le blog de Martine Pineau : " L’Écho des claviers ", une vrai mine d'informations sur la dactylographie dans tous ses états. 
Vous pouvez vous abonner à sa newsletter : « La Lettre des claviers »  en lui écrivant.

Formation et apprentissage de la disposition Dvorak-fr

Combien de temps ça prend ?

Dans le cadre d'une formation comme celle décrite ci-dessous, la maîtrise de la disposition Dvorak-fr (frappe à 10 doigts) est acquise au bout d'une 20 heures de cours et d'exercices, soit une vitesse de frappe comprise entre 20 et 50 mots par minute selon la personne (1 mot/minute = 5 caractères/minute) et un taux d'erreur correct. Acquérir une vitesse de frappe plus élevée est ensuite une question de pratique.

L'expérience montre que l'apprentissage de la dactylographie sur une disposition Dvorak-fr est nettement plus rapide et moins fastidieux que sur une disposition Azerty (au moins 2 fois plus rapide). Pour information, une personne tapant à 2 doigts dépasse rarement la vitesse de 20 mots par minute ; son taux d'erreur est souvent élevé.

Ceux qui pratiquent déjà la frappe à 10 doigts (Azerty) apprennent plus rapidement que les autres, du fait que la technique de frappe et du rythme à 10 doigts est déjà acquise.


Formation

 
Dactyl'OK est la première formation française à la dactylographie ergonomique. Outre la simple utilisation de la disposition Dvorak-fr-e grâce à l'acquisition du doigté optimal, tous les aspects du travail devant un clavier sont abordés, dont : geste, assise et posture dorsale, travail oculaire, etc.
Le but : confort et réduction très sensible des TMS (troubles musculo-squelettiques des poignets, cervicales, trapèzes...), tout en améliorant l'efficacité.
Public concerné : toute personne qui utilise un clavier ne serait-ce qu'une heure par jour, que ce soit pour du texte ou de la programmation.
Durée : 14 heures de cours collectifs + entrainements individuels.
Formation financée par OPCA ou DIF.



Apprendre chez vous...

La formation dactyl’OK est désormais proposée à distance par visioconférences et grâce à l’accès à une plate-forme pédagogique. Ces visioconférences se déroulent en petits groupes, depuis le poste de travail des participants qui doit être équipé d’une ligne haut débit, d’une webcaméra mobile et d’une sonorisation. 
Le mieux est donc de disposer d’une webcaméra « tout en un », ce qui évite d’avoir un casque sur la tête…  Pourquoi mobile ? Martine Pineau doit pouvoir voir les yeux mais aussi les mains des participants.
La plateforme pédagogique propose des entrainements personnels, des exercices, des outils d’apprentissage. 
Les sessions pour les professionnels individuels commencent le 1er et le 15 de chaque mois. 
Pour les groupes constitués, le calendrier est élaboré sur mesure.


Martine Pineau recommande le film de Régis Roinsard : « Populaire » qui sort le 28 novembre 2012.


Dactylo des années 50
La dactylographie va être très tendance cette saison avec la sortie du film de Régis Roinsard «Populaire», le 28 novembre. Avec Romain Duris, Nicolas Bedos, Eddy Mitchell, Miou-Miou, bref rien que du beau monde. Au centre de l’action : un concours de dactylo-graphie… auquel participe Déborah François qui avait interprété récemment «Les Tribulations d’une caissière», «Les Femmes de l’ombre»…  c’est-à-dire toujours des femmes actives.

Détails amusants : ce ne fut pas une mince affaire que de trouver le nombre requis de machines à écrire en état de marche, avec les rubans encreurs pour équiper une salle de concours. Je crois bien que tous les musées de France et de Navarre ont été réquisitionnés par la production du film.  Sans compter qu’il fut aussi très difficile de trouver un nombre suffisant de jeunes filles sachant vraiment dactylographier.








Lire ci-dessous l'article que lui a consacré Philippe Rioux, le 11 février 2008.



Et si on changeait de clavier ?
Les avantages de la méthode Dvorak face à l'Azerty.


T.M.S. Trois lettres qui signifient troubles musculosquelettiques et qui constituent « la première cause de maladie professionnelle reconnue en France », selon l'institut national de recherche et de sécurité (INRS). Les TMS recouvrent plusieurs pathologies affectant le poignet (tendinites, syndrome du canal carpien…), le coude ou l'épaule. Et ceux d'entre nous qui travaillent sur un ordinateur sont particulièrement exposés tant l'ergonomie des postes de travail (écran, souris, clavier) est insuffisamment prise en compte dans les entreprises. Améliorer le confort de travail n'est pourtant pas forcément onéreux comme le démontre chaque jour Martine Pineau. Cette Toulousaine est l'une des rares en France à proposer un apprentissage de la dactylographie ergonomique, basée sur la méthode Dvorak.

Mise au point par l'Américain August Dvorak dans les années 30, cette méthode consiste en une disposition des touches du clavier différente de celles des claviers traditionnels Azerty ou Qwerty ; et spécifique à une langue donnée selon la fréquence d'emploi des lettres. Inutile d'acheter un clavier Dvorak car en installant un petit logiciel gratuit, on peut « transformer » un clavier traditionnel en clavier Dvorak version française.

La position des caractères sera certes inchangée mais ce la n'a guère d'importance car « on n'a plus besoin de regarder le clavier », s'amuse Martine Pineau. « Il faut arrêter de fétichiser le clavier car ce n'est pas le plus important ». « L'objectif de la méthode est de faire le moins de mouvements possible mais seulement les gestes nécessaires », explique la spécialiste. 20 heures de formation - contre 70 pour les méthodes traditionnelles - suffisent ainsi pour acquérir la méthode Dvorak, qui ne présente pas que des avantages sur le plan des TMS. En effet, le confort de frappe acquis permet naturellement d'être moins stressé et plus performant quant à la vitesse de frappe.

Reste que l'apprentissage de cette nouvelle méthode et la disposition particulière des caractères, rebuteront nombre d'entre nous qui préféreront changer physiquement de clavier. Mais ceux qui ont franchi le pas ne reviennent jamais en arrière…



http://patrickbesset.blogspot.fr


 

  Pour en savoir plus, n'hésitez pas, envoyez un courrier électronique à Patrick Besset 

lundi 9 novembre 2009

L'avez-vous déjà lu ?
Jean-François Josselin. Un millésime de 1982... jusqu'à plus soif !




Jean-François Josselin... ce nom réveille chez vous quelques souvenirs si vous lisez chaque semaine "le Nouvel Observateur". Il était un de ses chroniqueurs littéraires, en devint le conseiller littéraire puis un des rédacteurs en chef adjoint, il y a peu. *

* Article publié le mardi 26 septembre 1989 dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse ».

Son ton espiègles émerveilla mes 18 ans, j'étais alors abonné à l'hebdomadaire. Je voulus le mieux connaître... je découvrais le peintre d'un univers doux-amer, désabusé et effronté, triste et fantaisiste. Étrange ! Son roman "Quelques jours avec moi" Chez Grasset... délicieux ! Je cherchais mieux et achetais "Quand j'étais star" sous la même couverture, paru précédemment... admirable ! Plus près de nous, citons "La mer au large" chez Gallimard... enivrant ! J'attends que passe le temps pour acquérir et lire, plus au calme, son dernier bébé que l'on dit cruel et vivant tout à la fois, inspiré par Thanatos :"Après la nuit, la nuit", un recueil de nouvelles.
Je voudrais aujourd'hui vous parler plus longuement du roman qui obtint en 1982, le Prix Médicis... "L'Enfer et Cie".
"Je déteste le whisky. J'acquiesce avec politesse. Elle doit en être à son dixième verre". Le ton est donné... sans préambule. L'alcool ! Sous la protection du whisky, dans un bar américain super snob où ils ont leurs habitudes, chaque soir, B. et Mme Foy échangent leurs délires. B. s'inquiète de la santé vacillante de Cécile, sa femme. Mme Foy fût hôtesse de l’air ; elle se voit fuie par son mari, commandant de bord que son ivrognerie répugne. Martial, le serveur sentencieux, est le complice du trio, bientôt quatuor par la force de la présence des deux conjoints absents. Mme Foy et B. analysent et légitiment la nécessité de leurs ablutions rituelles. C’est en fait l’alcool qui parle par leur bouche… Fantasques, ils racontent sans fard, l’horreur de leur vie sous l’esclavage du poison… l’abject côtoie le pitoyable. Hésitations et renoncements, nihilisme pervers, égotisme mondain et forcené que l’ivresse exacerbe. Promesses, vaines et veux d’abstinence, trucages et mensonges… Le ton est drôle ou grave ; le lecteur devine la détresse. Cécile bientôt emportée par une leucémie, B. hagard, endossant l’habit de la culpabilité, part alors à sa recherche, persuadé qu’elle ne peut l’avoir abandonné. Les lettres pour Mme Foy qu’il confie à Martial nous tiendront au courant de ses attentes, de ses obsessions, de ses joies. Où est-elle ? Chez qui se cache-t-elle ? Réincarnations ou métempsycoses… Cécile réapparaîtra sous les traits de différents Autres. Tour à tour certains passants, Philomène Rateau, une chatte tigrée, un militaire entr’aperçu, la prostituée noire d’un peep-show, un couple d’escrocs. Delirium tremens ? Anéantissement ? B. en viendra à ne plus voir son reflet dans le miroir. Le jour où il capture Cécile, il fait vœu de sobriété pour ne pas la tuer une deuxième fois car Cécile est en lui. Il est ELLE ! Substitution ultime, soubresaut de folie ? Par une étrange mutation, Mme Foy dans le même temps devient LUI… mais gare !
Jean-François semble écrire avec une pointe feutre tant le ton est « soft ». Pourtant terrible est cette recherche manichéenne de l’être aimé, à travers les brumes de l’alcool. Avec un brio étincelant, ce qui aurait pu n’être qu’une bizarre balade se mue en une engloutissante errance. Il faut s’accrocher aux pages pour ne pas tituber…
Jean-François a le talent de vous rendre mal à l’aise, de vous faire partager l’angoisse sourde de ses protagonistes jusqu’aux affres éthyliques les plus aigües et ce, sans faire de prosélytisme. Le plus surprenant est que malgré la gravité voire la tristesse qui coule des pages, l’on se surprend à sourire. Sur un registre voisin, Anthony Perkins dans « Psychose » n’est pas loin de B.
Jean-François m’a fait confidence au téléphone avoir réécrit « L'Enfer et Cie » pour le théâtre. Marcel Maréchal montera la pièce à la rentrée… mais chut ! Les acteurs pressentis n’ont pas encore signé. J’ose espérer que le succès de la pièce sera à la hauteur du plaisir que j’ai eu à lire le roman. Patrick Besset.

« L'Enfer et Cie » par Jean-François Josselin chez Grasset (1982) – 193 pages, 49 francs.

Jean-François Josselin nous a quitté le 2 avril 2003, à Brest. Il avait 64 ans... 
En octobre 1990, Marcel Maréchal créa la pièce de théâtre, à La Criée de Marseille... Françoise Fabian et Marcel Duchaussoy en furent les interprètes. Et j'ai  gardé longtemps, pieusement, le billet qu'il m'envoya en réponse aux questions de l'écrivain en herbe que j'étais à 18 ans... il me proposait de venir faire un bout d'essai au Nouvel Observateur et  parce que Rastignac n'est pas mon oncle, je n'avais pas osé  quitter les bancs de la faculté pour "monter" à Paris. Certains appellent cela un rendez-vous manqué... à quoi tient la vie ?



Jean-François Josselin répond à l'interview vérité de Thierry Ardisson dans "Lunettes noires pour nuits banches", 1989.


http://patrickbesset.blogspot.fr


 

  Pour en savoir plus, n'hésitez pas, envoyez un courrier électronique à Patrick Besset 

dimanche 25 octobre 2009

Isaac Bashevis Singer : « Shosha ».

Un millésime de 1974… Mazel tov ! Encore. *


* Article publié le mardi 16 mai 1989 dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse ».



En effet, la semaine dernière, j’évoquais Joshua Israël Singer… On parlera, un jour, des deux frères Singer, Israël Joshua et Isaac Bashevis – Prix Nobel de Littérature 1978 – comme l’on pense aux trois sœurs Brontë. Avec l’eau à la bouche…
De loin, on dirait Varsovie, de plus près un véritable village hassidique. Le petit Aaron, jeune prodige au caftan long et à la calotte de velours est épris de Shosha, jeune idiote. Éducation moraliste, sans un soupçon d’amusement. Sa seule évasion : narrer des contes à Shosha attentive, lui prodiguer des explications théologiques, discourir devant elle des philosophies d’avant-garde et interdites. La Grande Guerre les sépare, le souvenir le hante, les années passent. Il cherche à vivre de ses textes, devient membre du Club des Écrivains, vit d’articles qu’il écrit pour quelques journaux, se voit surnommer Tsutsik, travestit frénétiquement sa plume, écrit du théâtre pour croûter, s’enlise dans un microcosme littéraire…

Vingt passent, il retrouve son amour d’enfance, naïve et attendrissante, son innocence intacte. Fidèle à lui-même comme fidèle aux amis, il l’épouse envers et contre tous, mariage contre nature… On le rejoint à quarante-trois ans, à tel Aviv, son talent reconnu. Il égrène les souvenirs avec un ami d’alors qu’il vient de retrouver.

Isaac Bashevis raconte, avec une force sereine, une histoire qui pourrait être la sienne ; à chaque page, on ne peut empêcher l’analogie d’apparaître. Bizarrement, la vierge de Ludmir qui préfigure la nouvelle « Yentl » adaptée à l’écran et magnifiquement interprétée par Barbara Streisand – est d’une lancinante présence. Isaac Bashevis Singer, de la plume duquel coule une humanité sans pareille. Patrick Besset



































« Shosha » par Isaac Bashevis Singer, traduit de l’anglais par M. P. Castelnau-Bay et J. Chnéour chez Stock (1979) et « Le Livre de Poche » (1983) – 409 pages.














En 2007, Olivier Barrot évoque Isaac Bashevis Singer dans l'émission « 1 livre ~ 1 jour » pour présenter « Au tribunal de mon père », recueil de nouvelles publié au Mercure de France.

http://patrickbesset.blogspot.fr


 

  Pour en savoir plus, n'hésitez pas, envoyez un courrier électronique à Patrick Besset 




mardi 20 octobre 2009

Israël Joshua Singer : Yoshe le fou. Un millésime de 1933… Mazel tov !


"La grande cour rabbinique de Nyesheve bourdonnait d’activité à l’approche du mariage de Sourele, la fille du Rabbi".*



* Article publié le mardi 28 mars 1989 dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse ».



L’imaginaire peut fabriquer un plan fixe puis un zoom sur cette image riche des sonorités yiddish qui est le point de départ d’une étrange histoire que bon nombre d’entre nous pourraient méditer comme un conte. L’auteur, Israël Joshua Singer - frère aîné du lauréat 1978 du Prix Nobel de Littérature, Isaac Bashevis Singer – fut le chantre de cette communauté juive dans les années trente et ce, jusqu’à sa mort en 1944. Il dépeint ici l’errance de Nahum, jeune rabbin pieux, marié trop jeune et sans amour à une enfant comme lui. Mariage qui permettra à son Rabbi de beau-père, vrai patriarche hassidim, véritable satrape, d’épouser enfin une jouvencelle convoitée, Malka, une orpheline rebelle, ayant ainsi préservé les convenances. Nahum est possédé par la foi, hanté par le Talmud et la Thora. Même si avoir aimé sa belle-mère fera naître les affres du remords, il prendra la fuite, faisant de sa femme une agounah – une femme abandonnée.

Un Yoshe qui a peur de Dieu apparaît à Bialogura… Qui est-il ? Un fou, dira-t-on. Il sèmera le trouble…

Israël Joshua colore cette cour des Miracles, évoque crûment le dualisme entre les parvenus et les gens de cœur, dénonce le goût du lucre des uns et encense l’amour de Yahvé-Dieu des autres. Rien ne manque à cette fresque : ni le cortège des superstitions juives, des coutumes strictes, des codes, des lois, ni la cohorte des mendiants, des courtisans, des gabbaïs, des fils, filles, pères, mères, des arguties. La jalousie, le fiel, la méchanceté imbécile avec le renoncement et l’amour comme antithèses glorieuses font de ce roman un chef d’œuvre inaltéré. Patrick Besset














« Yoshe le fou » par Israël Joshua Singer, traduit de l’anglais par Anne Rabinovitch, Collection Nouveau Cabinet Cosmopolite chez Stock (1984) – 246 pages – 89 FF.











http://patrickbesset.blogspot.fr


 

  Pour en savoir plus, n'hésitez pas, envoyez un courrier électronique à Patrick Besset 


vendredi 7 août 2009

S'il suffit de neuf mois à une femme pour être heureuse, il lui faudra le restant de ses jours pour parvenir à être comblée...

 

Pauvre Paul,



Même si le sort de Titou, notre fils t'indiffère aujourd’hui, laisse-moi au moins te dire... que si j'ai su t'aimer, la lassitude a vaincu l'habitude. Le lendemain de ton départ pour si loin, à cinq heures du matin, notre Titou s'était réveillé et avait jeté un oeil vers ton père qui déjà s'affairait. Il faisait bien froid, les premières gelées avaient refroidi l'intérieur de la petite cabane. Ton père, son grand-père... son papé comme il disait, avait soufflé sur les braises encore vives. Titou avait allumé la lampe au-dessus de sa couche, celle du haut bien sûr car celle du bas est pour ton père, tu t'en souviens ? Il avait émergé de son sac de couchage, le nez rougi. Les deux labrits avaient jappé de joie, celui au poil sali par la boue était venu le lécher, la truffe curieuse. Il fallait faire vite, ils avaient à regrouper toute les bêtes avant la descente dans la vallée. Titou avait avalé un grand bol de lait dans lequel il avait mis de gros morceaux de pain à tremper. Trois carrés de sucre par-dessus. Ton père, lui, s'était goinfré avec un bon morceau de saucisson, un verre de vin rouge avant de faire claquer sa langue comme à l'accoutumée. Le lendemain était le jour du grand retour...

.../... lire plus. 


Il s'agit d'une des dix-neuf nouvelles littéraires du recueil "Petites inquiétudes sans importance..." disponible en version numérique, au format Kindle, chez Amazon.

Petites inquiétudes sans  importance...
Recueil de nouvelles de Patrick Besset.
Les Éditions du Busca (1998).    
Format Kindle. 
ISBN : 979-10-92471-00-7Prix : 5,80 euros.


http://patrickbesset.blogspot.fr


 

  Pour en savoir plus, n'hésitez pas, envoyez un courrier électronique à Patrick Besset 

samedi 2 mai 2009

L'avez-vous déjà lu ?
Jean Guenot...



De la fureur de lire ! *


* Article publié le lundi 23 octobre 1989 dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse ».



Lire Jean Guenot se mérite… Pourquoi ? Mais tout simplement parce que l’effort de lui écrire B.P. 101, 92216 Saint Cloud Cedex ** pour obtenir un petit catalogue admirable de pages fines afin de faire son choix… et lui transmettre par retour votre commande, sans oublier de glisser le chèque dans l’enveloppe ou bien parce qu’il faut tarabuster votre libraire afin qu’il passe commande. Cela tant qu’une librairie à Toulouse, lassée des offices de presse, n’aura pas fait le pari de faire mieux connaître ces écrivains auto-édités. Ensuite, à réception, il faut se munir d’un coupe-papier, d’une scie ou d’un scalpel… au choix (moi, c’est un couteau de table, au fil dentelé). Je m’installe commodément à la cuisine et savoure l’exercice : en écoutant ce bruit si particulier, découper avec lenteur les belles pages épaisses. Eh oui ! Les livres de Jean sont précieux, il les fabrique lui-même, les coud après les avoir écrits. Un vrai « one-man-show ».
Ainsi, Jean finissait-il d’accoucher le 15 mai dernier, de son dernier rejeton « Adieu Papa ». Ironie, je fêtais ce jour-là mes vingt-neuf printemps… Peu après, son roman de la série « Les rois nègres » m’arrivait par la poste. Je l’ai flairé, découpé et dévoré dans le même mouvement. Une orgie de mots, un régal pour les connaisseurs, un sacré gueuleton…
« Neuf heures un quart, Jacques Houayal se rase. Quel acier fin sur sa viande ! Il est pressé, rare et recherché. A vingt ans, il rêvait d’écrire pour des revues d’avant-garde de courtes nouvelles d’un ton si pertinent que tout y est dit sur la nature humaine en quelques feuillets ; à trente-six ans, ses œuvres complètes comprennent vingt-sept mille lettres de correspondance administratives. (…) ». Ouaaah ! Ça, c’est du Guenot. Serrez les starting-blocks…Ça va chauffer !
Automne 1970. Quelques jours avant, le jour même, quelques jours après la messe de Colombey-les-Deux-Églises. Nous sommes au Centre d’Études des Stratégies Promotionnelles de Sainte-Reine, dans la forêt de Grenouillet. Houayal, Bause, Pidbœuf, Mariotte, jeunes technocrates aux dents acérées, Lourque-Akâ et Gâté, vieux technocrates aux dents qui ont rayé le parquet en d’autres temps, se préoccupent de leur position inconfortable sur l’échelle de la hiérarchie. L’équilibre est précaire. Tous veulent ou ont voulu grimper au cocotier, tous sont des rois nègres. Ils détiennent des parcelles plus ou moins microscopiques du pouvoir administratif, le vrai pouvoir. Mais tels ces poissons étranges, ils enflent … de suffisance. Lorsqu’un canular énorme est monté par Ninturance : la fausse tenue d’un congrès à Smétana, en Vltivie, les passions et les jalousies se déchaînent…
Jean Guenot nous offre là une histoire courtelinesque et kafkaïenne. Guenot, c’est fou ! Dans un style extrêmement truculent, un jus 80 % pitreries administratives, 20 % bêtises humaines. Il campe, hauts en couleurs, nos technocrates du haut de notre appareil d’État, les barons d’un empire où il fait bon vivre à ne rien foutre en donnant l’impression d’être débordé. Les rendez-vous galants, les petites baisouilles à la sauvette ou les grandes vadrouilles. Les crédits qui fondent à l’ombre, les privilèges dérisoires ou bien franchement immoraux, les coups d’esbroufe et les rodomontades. Les missions à l’étranger – pour voir du pays – que l’on échange au gré des services rendus ou les budgets qui sont détournés en cours de route.
C’est drôle, frais et grinçant. Dérisoire et désuet mais si proche de la réalité que nous devinons… Tous des ripoux ! Une drôle d’histoire de gangsters. A lire pour sa verdeur, sa fausse candeur. Poil au cœur ! Patrick Besset
« Adieu Papa » par Jean Guenot, chez l’auteur : BP 101, 92216 Saint-Cloud Cedex ou en librairie (?) – 380 pages de papier chiffon, 198 francs. E-mail : editions.guenot@wanadoo.fr.


** l'adresse de 1989 a été mise à jour et remplacée par celle de 2008.


Jean Guenot est membre du Syndicat national des auteurs et des compositeurs (SNAC) et représentant du groupements "Radio" au conseil syndical pour l'exercice 2011-2012.



SNAC
80 rue Taitbout
75009 Paris, France.
Tél: 33-(0)1.48.74.96.30
Courriel: snac.fr@wanadoo.fr


http://patrickbesset.blogspot.fr


 

  Pour en savoir plus, n'hésitez pas, envoyez un courrier électronique à Patrick Besset 

mardi 3 mars 2009

Écrire avant tout ! Writing foremost!

Sine die sine linea... Né à Toulouse un 15 mai… Taureau, ascendant Balance, d'origine basque, rustique ou raffiné, homme de cœur ou de raison, tantôt cocasse vraiment épicurien, tantôt charmeur assurément gourmand. Si je me découvre casanier au fil des ans, je voyage au gré des nouvelles rencontres. Passionné de littérature et d'écriture, j'ai écrit au fil du temps qui passe, quelques romans, une pièce de théâtre, une vingtaine de nouvelles vers la Belgique et le Québec. Réellement intéressé par l'informatique (formidable outil), par les gens (curiosités pour entomologiste), par les rapports humains (sources de richesse). J'ai également l'envie folle de continuer d'écrire, installé dans le piémont pyrénéen si devenu modeste histrion, sinon dans le Jura suisse ou sur le bord du lac Léman pour ne pas avoir à payer cet impôt insensé de solidarité sur la fortune si devenu l'égal des pères de Maigret et de San-Antonio... Je veux continuer à rêver d'un demain plus beau qu'avant-hier afin de pouvoir jouir encore d'un futur proche... en oubliant, si possible, l'imparfait du subjonctif. Allez, je dois vous laisser pour aller affûter la mine de mon crayon...

En référence à : Adding FeedBurner Email to your TypePad or Blogger blog - FeedBurner Help (afficher sur Google Sidewiki)


http://patrickbesset.blogspot.fr


 

  Pour en savoir plus, n'hésitez pas, envoyez un courrier électronique à Patrick Besset 

jeudi 8 janvier 2009

L’avez-vous déjà lue ?
Françoise Sagan. Un millésime de 1954… Surdouée à 19 ans ?!?



C’est avec un poème de Paul Éluard (La vie immédiate) que Françoise Quoirez noircit sa première page…*

* Article publié le 19 septembre 1989 dans « Le Journal de Toulouse ».

Cécile, dix-sept ans en cet été là, entame ses vacances sur un bord méditerranéen du côté de Fréjus avec Raymond, son père et Elsa la rousse, sa jeune maîtresse du moment. Cela fait tout juste deux ans que le « couple » Raymond-Cécile vit ensemble en dilettante, parfaits amis, complices entiers… elle, insouciante et lui, veuf de quarante ans, dans la valse de ses amours passagères.
Apparaît Cyril, étudiant en Droit, féru de voile… il sera le béguin de Cécile puis son « premier » amant. Anne, fine, intelligente et sage, amie de Raymond, le chaperon de Cécile ces dernières années, les rejoint. Cohabitation à quatre avec Cyril en voisin… Un jour, Elsa s’en va, laissant le champ libre à l’intruse. Anne, rapidement, s’imposera dans les pensées de Raymond et bientôt Cécile aura une future belle-mère.
Une semaine passe dans l’euphorie… une fin d’après-midi, Anne surprendra Cyril et Cécile, flirtant…
Bientôt la perte de l’indépendance en point de mire… Cécile connaîtra l’inquiétude ; Anne lui fait étrangement peur. Ne va-t-elle pas saccager la vie du « couple » père-fille ? La jeune adolescente devenue femme ourdira une machination machiavélique…
Ce roman en deux parties et dix-huit chapitres… est comme un cocktail un tiers- deux tiers. Détonant ! Ce vaudeville qui en d’autres mains ou sous une plume mal taillée aurait été un ersatz voire une vraie singerie, Françoise en fit un chef d’œuvre…
Non ! Je ne suis pas dithyrambique par flagornerie…
Ce texte est une magistrale leçon d’écriture en même pas cent trente pages, tout y est, rien ne manque… Julliard ne s’y trompa pas, lu dans la nuit… le contrat était signé moins de quinze jours après. Quand on pense que s’étant « plantée » en Propédeutique, Françoise avait recopié à la machine, durant le mois d’août, cette histoire, écrite sur un petit cahier durant l’année et l’avait rangée dans un tiroir ! Il aura fallu qu’une voyante lui dévoile le destin de son travail dactylographié pour qu’elle ose le porter à l’éditeur… à une époque où la chair était un vrai péché, le roman fit l’effet d’une bombe.
Les années passèrent et maintenant toute une génération – j’en suis – a boudé ce titre et l’œuvre entière qui suivit ! Peut-être par snobisme imbécile… Elle était devenue une « star » dont on parlait trop, nous attendions la chute de la comète… Ne pas l’avoir lue était un nec plus ultra sur les chaises du collège, sur les tables du lycée, dans les amphis des facultés, dans les bistrots et les salons. Oser aimer ce qu’écrivait la Sagan était honteux, le dire… anathème ! Heureusement existe le repentir. Grâce lui soit rendue ! Aujourd’hui, adieu tristesse… merci Françoise… Patrick Besset










« Bonjour tristesse » par Françoise Sagan chez Julliard et au « Livre de Poche ».
 Kiki nous a quitté le 24 septembre 2004. Elle a été inhumée auprès des siens  et de Peggy Roche, sa compagne, dans le cimetière du village de Seuzac, à quelques kilomètres de  Cajarc, en terre lotoise. Je vous offre son épitaphe qu'elle avait écrit elle-même en 1998 : « Sagan, Françoise. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, Bonjour tristesse, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une œuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même. »


Françoise Sagan dans l'émission « Ouvert le dimanche », 1982.

 

http://patrickbesset.blogspot.fr


 

  Pour en savoir plus, n'hésitez pas, envoyez un courrier électronique à Patrick Besset 

Bulletin météorologique du jour et des suivants car un écrivain averti en vaudrait deux !




Si le temps est à l'orage, emparez-vous d'un recueil de nouvelles joyeuses, vous pourrez toujours entendre les récriminations de votre compagnon ou de votre compagne qui s'époumone dans la pièce voisine sinon votre descendance qui s'étripe à l'étage.
Si la pluie mouille le jardin, lisez des bandes dessinées, des recettes de cuisine ou des magazines automobiles afin de moins vous mortifier...
Si une éclaircie pointe à l'horizon, saisissez le bouquin abandonné l'avant-veille pour vous installer confortablement devant la vitre du salon.
Si le soleil perce au travers des nuages, prenez un des titres que je vous recommande et jetez dans les cendres de la cheminée une mèche de vos cheveux pour conjurer le mauvais sort... mais de grâce, lisez, lisez encore, lisez toujours.

Il n'y a pas que le sexe ou le travail dans la vie, pas plus qu'il n'y aurait que des bons ou des méchants autour de vous...


livres audio gratuits

Playing for Change : un succès planétaire !

Playing for Change est un projet musical multimédia qui met en scène des musiciens des quatre coins du monde pour diffuser un message de paix. En mars 2005, Mark Johnson, ingénieur du son et réalisateur, filme le guitariste et chanteur Roger Ridley dans les rues de Los Angeles, interprétant Stand by me. Il décide alors d'ajouter à cette même chanson d'autres musiciens dont Grandpa Elliot à la Nouvelle-Orleans avec sa voix chaude, en superposant leur interprétation à celle de Roger Ridley.

Il part alors avec son équipe à Barcelone, où il enregistre notamment Clarence Bekker sur Stand by me avant de partir pour l'Afrique du Sud, l'Inde, le Népal, le Proche Orient afin d'enrichir Stand by me et d'autres chansons créées sur ce même concept. La vidéo officielle de Stand By Me compte aujourd'hui plus de 39 millions de visites sur Youtube et Dailymotion (actualisé en 2012).

Stand by Me (Reste près de moi) est une chanson interprétée par Ben E. King alias Benjamin Earl Nelson (1938-2015), composée et écrite en 1961 par lui-même avec Jerry Leiber (1933-2011) et Mike Stoller (1933- ..).

La Fondation Playing for Change est une organisation à but non lucratif destinée au développement d'écoles de musiques à travers le monde. En 2008, une première école de musique est créée par la Fondation à Guglethu, (Ntonga Music School), dans la banlieue de Cape Town, en Afrique du Sud. En 2010 deux écoles de musiques construites et ouvertes: L'École de Musique et de Dance Bizung, à Tamalé (Ghana), L'École de Musique de Kirina (Mali). La Fondation Playing for Change développe des programmes éducatifs au Népal à Tintale (Katmandu) et au Rwanda (Intore Cultural Center) en collaboration avec d'autres organisations.
La formation musicale " The Playing For Change Band " sera en tournée à travers le monde dès février 2012. On y retrouvera Mohammed Alidu (percussions - Nord du Ghana), Clarence Bekker (voix - Pays-Bas/Surinam), Grandpas Elliot (voix/harmonica - Nouvelle-Orléans), Mermans Kenkosenki (voix/percussions - République Démocratique du Congo), Jason Tamba (guitariste - Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo) et Titi Tsira (voix - Gugulethu, township du Cap-Occidental, Afrique du Sud).

D'autres chansons sont rassemblées sur un cd/dvd produit en collaboration avec Concord Records, sorti en avril 2009 aux États-Unis. En 2010, un deuxième album sort, Playing for Change Live, qui réunit des artistes du monde entier sur scène. En 2011, un troisième album sort, "PFC 2: Songs Around The World".

Le documentaire "Playing for change : Peace trough music", (83 min) réalisé par Mark Johnson et Jonathan Walls est un voyage musical sur quatre continents qui relate la réalisation de ces chansons autour du monde, nous mène à la rencontre de musiciens de divers horizons, évoquant la réalité dans laquelle ils vivent et contemplant le pouvoir de la musique en tant que vecteur universel de paix. Le film est d'abord présenté en 2008 dans une version inachevée au Festival du Film de TriBeCa, à New York, avant d'être diffusé dans une version courte (57min), en été 2009 sur le "Public Broadcasting Service" (PBS) - réseau de télévision public à but non lucratif avec 354 stations de télévision membres aux États-Unis qui le détiennent en propriété collective. La version finale (83 min) est sortie aux États-Unis en octobre 2009 aux États-Unis en DVD en septembre 2009.


Pour vous, selon les circonstances, écrire correspond à...



. une vraie corvée qui vous pourrit la vie ? Vive le dictaphone, le téléphone sans fil et votre webcam...


. une étape obligatoire dont vous vous accommodez pour rédiger un rapport, demander une augmentation de salaire, vous plaindre d'un commerçant malhonnête ou dénoncer un voisin trop bruyant ?


. une activité archaïque, de la nostalgie au charme suranné qui vous ramène au temps de votre enfance, à l'époque des pleins et des déliés, du porte-plume, des plumes Sergent-Major et du bonnet d'âne ?


. un simple plaisir qui vous rend heureux, en maniant le verbe et la langue, afin de faire de belles phrases pour offrir de beaux voyages imaginaires à vos correspondants coincés dans la routine du quotidien ?


. une véritable drogue, vous êtes graphomane ? Pas un jour, pas une heure sans une ligne dans votre journal, sur l'écran d'un de vos ordinateurs, sur une feuille blanche, sur une page de carnet, dans la marge du journal parcouru en buvant votre café noir.


. une religion païenne ? Tous les jours, vous remerciez le ciel d'avoir permis aux sumériens des temps Anciens de vous léguer une si belle invention.

... dîtes-moi donc à quoi correspond, pour vous, le temps passé à écrire ?

Messages les plus consultés

Merci Jacquie !


Jacquie Lawson e-cards

Oser lire... en utilisant l'autre bout de la lorgnette ?!?

Région Midi-Pyrénées

UTOPIA Toulouse et Tournefeuille

Agenda du magazine Ramdam

Agenda culturel - Ville de Lausanne

Enfin libre ? Plus de temps libre pour pouvoir écrire, presque zen. Vive l'Euro Millions !




En savoir plus ?



Voici quelques destinations intéressantes, drôles parfois :

Vous cherchez un nouveau poste ? Viadeo - Offres d'emploi