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jeudi 18 novembre 2010

Pascal Quignard : un millésime de 1986… Souvenirs ! Souvenirs !




Pascal Quignard… Pascal Quignard… Beaucoup de bouches murmurent, beaucoup d’oreilles se tendent. Une écriture réveille les lecteurs somnolents et troublent les conformistes. Trois ans avant « Les escaliers de Chambord », il avait osé « Le salon de Wurtemberg ».*

* Article publié les 6 et 7 janvier 1990 dans « Le Journal de Toulouse ».


Aujourd’hui retiré dans la demeure familiale de Bergheim, dans le Wurtemberg, Charles Chenogne se souvient… Il feuillète ses « carnets rouge foncé, au cuir grenu » et les souvenirs affluents… Aujourd’hui, à quarante-quatre ans, les années 60 réapparaissent. Ce violoniste célèbre, écrit depuis l’été 1985. Un après, en cet été 86, il arrive au terme de ces mémoires tristes.
Charles couche sur le papier les vingt ans qui viennent de passer comme l’eau coule sous le pont. Lentement en été, furieusement au printemps. Il avait grandi, francophone en terre germanique. Une mère qui préférait les petits animaux en porcelaine de Meissen aux petits garçons. Il l’aimait… Il avait rencontré Florent Seinécé en mars 1963, tous deux effectuaient leur service militaire. Florent adorait les bonbons, les violoncelles… Florent était marié à Isabelle et père de Delphine. Une amitié avait grandi, les êtres s’aimèrent, se détesteront cordialement. Carrefour de ces rencontres, Saint-Germain-en-Laye, chez Mademoiselle Aubier, avec les concerts de l’après-midi.
Pascal Quignard (émission Apostrophes, 1er janvier 1988).
Le narrateur égrène les jours et les années de sa vie, réminiscences, pochades, œillades, clins d’œil à sa mémoire. Il défait un fil d’Ariane ; travail d’Hercule, il restaure les fragments de son passé pour nous en restituer l’étrange beauté… Une beauté semblable à celle de ces miniatures du XVIIIème siècle que l’on admire avec une loupe pour en apprécier toute la délicatesse.
Un roman à lire au coin du feu…
Charles écrit, sous la surveillance du Baron de Münchenhausen, le récit de sa vie d’homme dans toute son apparente banalité. Or, la richesse, en détails extraordinaires, sublime ce récit pour en faire une épopée. L’extrême méticulosité que met Charles dans sa narration n’est-il pas un subterfuge pour ralentir l’issue inéluctable… Mourir ! De toutes choses, prendre possession jusqu’à les dénommer avec le souci d’un encyclopédiste, n’est-ce pas mieux s’ancrer dans le monde des vivants que l’on appréhende de quitter un jour…
Pascal nous offre là un texte chaleureux, ébouriffant, sans message récurrent ni recherche d’apothéose glorieuse.
La forme de narration préfigure « Les escaliers de Chambord » qui fut pour moi, une lecture-électrochoc.
Ici, un roman chaud comme une longue confession ; un roman comme une longue rêverie, qui se lit au coin du feu, recroquevillé sur le canapé, surveillant les braises du coin de l’œil.
Moment rare où l’on se sent en intime complicité avec un écrivain… Patrick Besset.










« Le salon du Wurtemberg » par Pascal Quignard chez Gallimard. Collection Blanche et in Folio, n° 1928.



















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mardi 9 novembre 2010

L’avez-vous déjà lu ?
Armand Olivennes… un millésime de 1986.


Hissez le cacatois !*


* Article publié le vendredi 3 février 1989 dans le quotidien régional « Le Journal de Toulouse ».


Juillet 1960. Depuis quelques mois, il se passe en moi d’étranges phénomènes !
Le Docteur Smidi, juif ashkénaze et psychiatre impulsif dans une clinique voit, un jour d’octobre 1964, sa raison « déjanter » quand il s’aperçoit être l’objet d’une filature. Ma foi, rien de vraiment extraordinaire… Mais la taupe, car il s’agit d’une taupe, fait appel à ses congénères pour mieux suivre sa proie. Après le premier moment d’irritation s’installe bientôt insidieusement, en locataire envahissante, une paranoïa maniaque. Monsieur Elie Hertzcivici, le malade de Dieu, l’homme sans ailleurs, lui prodiguera de longs conseils durant de longs jours. Puis pour être plus souvent en confidence réconfortante avec lui, le Docteur Smidi ira jusqu’à partager son dortoir.
Bientôt, les taupes se manifestent à nouveau et Élie aura l’idée de génie. Qu’ils se déguisent en perroquets pour observer l’éventuel complot des bestioles aveugles, perchés sur une branche, prêts à s’envoler au moindre danger !
Le monde du psychiatre bascule à cet instant et Armand Olivennes nous mène dès lors dans un imaginaire troublant où le transformisme règne. Un style narratif allègre et une maîtrise du langage sans pareille nous conduisent dans le labyrinthe de la folie. Tout à la fois poétique et fantastique, cette saga surprenante par le ton humoristique utilisé en filigrane est à suivre avec prudence au mot à mot pour ne pas se perdre en chemin… Une mention toute particulière à l’éditeur pour une magnifique couverture estampée relief.
A commander chez tout libraire dynamique ! Patrick Besset.





« La Métempsycose du Docteur Smidi » par Armand Olivennes – Atelier Alpha Bleue, Paris (1986) – 18 pages 61 francs.








"Extrait du CD "Petit à petits Cubes" inspiré du spectacle Jeune Public créé en 2001 à Marseille, écrit par Armand Olivennes pour ses petits enfants. Claude Antonini (chant), Thierry Brossard (musique et chant), Vincent Viala (piano et chant). Les aquarelles sont de Jean-Pierre Simon, les gravures de Philippe.G. Brahy. Production Compagnie d'Ariane, à Orléans...


Armand Olivennes a rejoint le royaume de la pleine lumière, un matin du 19 avril 2006, à la Seyne-sur-Mer... il repose à Bagneux, enfin en paix, après avoir vécu à Marseille et sur le Mont Ventoux, d'où il créa toute une oeuvre poétique d'une rare beauté, et n'ayant de cesse de prodiguer conseils avisés, aide généreuse à qui osa l'approcher.

En 2000, il avait publié un inventaire du territoire poétique, presque exhausitf : « Itinéraire revuistique (1950-2000) ». Édition du Nenon / Association Parterre verbal (3, impasse du Poirier, 39700 Rochefort sur Nénon). ISBN : 2951145012, 9782951145016. 40 Francs ~ 6,10 €.
On avait pu suivre au fil des récents numéros de Parterre Verbal, le feuilleton d'Armand Olivennes sur les revues. Le voici heureusement rassemblé par Jean-Michel Bongiraud dans une imposante publication à part de 130 pages.  Ce n'est pas un ouvrage pratique (comme l'annuaire Arlit du Calcre), ni théorique mais une étude historique, sensible, du phénomène des revues, décrivant leurs courants, leurs tendances, leurs affinités et oppositions. Armand Olivennes, grand connaisseur et amateur des revues littéraires et poétiques, homme d'expérience et de culture, a réalisé sans parti pris un travail essentiel et digne d'admiration. Le recueil se clôt par un répertoire de près de 500 publications, avec leurs adresses. Jean-Jacques NUEL


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lundi 8 novembre 2010

L'avez-vous déjà lu ?
Pascal Quignard... électrochoc !



Pascal Quignard a construit son dernier roman, « Les escaliers de Chambord », comme un démiurge insaisissable. Il était à Toulouse, en ce jeudi matin, pour un petit-déjeuner de presse au « Grand Angle ». Puis à 18h15, pour une rencontre littéraire chaleureuse en « Trait d’Union », à la librairie « Ombres Blanches », à l’heureuse initiative de son directeur Christian Thorel. Celui-ci après un bref résumé du roman, sut ouvrir le champ aux questions de la cinquantaine de personnes présentes et attentives. Il qualifia le roman de mortifère, de déconcertant, au style heurté, empreint de certaines approximations et s’en expliqua… à mon sens, qu’en est-il ? *

* Article publié le 30 octobre 1989, dans « Le Journal de Toulouse ». (Photo-portrait de Michel Dieuzaide)

« Édouard Furfooz, courtier en miniatures rares, en bibelots, jouets… un farouche collectionneur, est un homme-enfant qui accumules des trésors. Un mur d’incommunicabilité, une muraille d’objets s’est construite entre lui et les autres. Une véritable digue pour endiguer un flot aveugle ! Le flot des réalités. Cet aveuglement maniaque est le signe d’une fêlure. Une étrange forme d’autisme ! Édouard souffre dans son âme d’une blessure ancienne. Un jour, il ramasse dans un dépotoir une barrette en forme de grenouille. Le quotidien se détraque, surgit le fantôme d’une fillette. Qui est-elle ? Son existence, dès lors, est filigranée par cette quête. Il sèmera le désordre moral et le doute autour de lui. Ses amours seront funestes, ses amitiés dangereuses. Folies, suicides. Guerres de conquête, argent, haine et illusion. Famille, amours, amitiés. Comme un western, comme épopée islandaise. Mais quoi donc Édouard veut-il trouver ? Sa voracité est insatiable. Un regard vers l’intérieur le conduira jusqu’à sa propre sauvegarde… par une renaissance. »


Roman trouble et dérangeant, certes… car pouvant se lire à divers degrés. Pascal culbute les poncifs. J’ai eu l’impression d’une urgence dans la narration. Incongruités, facilités, affectation dans le style ? Non, le malaise vient d’ailleurs ! Je me suis retrouvé ensorcelé au fil des pages. Soudain, en moi, un déchirement…une certitude dont je ne peux me départir : l’auteur a écrit ce roman comme s’il devait mourir bientôt, comme un testament crypté ! Mysticisme ou intuition ? Peut-être l’extravagance ? Je ne sais… Le malaise viendrait-il de cette interrogation qui transparait sur l’omnipotence de la Mort, sur les vanités de la vie, sur le dérisoire ? La compassion m’étreint… Et toute la beauté de l’œuvre m’apparaît dans sa criante nudité, les horizons en sont insondables, tragiques. Une magie s’est opérée et a transfiguré ma lecture jusqu’à la fin… En effet, le roman est dérangeant car tout est à l’excès, foisonnement d’objets et de sentiments, d’odeurs et d’images. L’érudition en contre-point ! Hors des frontières et des normes. La performance est là… Il a osé écrire sans craindre d’être trop élitiste. Sans aucune complaisance – il n’est plus temps si ce temps est compté – il a endossé l’habit de l’expiateur. Pour expier de tous les conformismes en écriture… il a osé braver le verdict de ses pairs en écriture : outrecuidance et ostentation.
Apostrophes, émission littéraire du Jour de l'An 1988.
Il a écrit un livre qu’il aurait aimé lire. Là est l’essentiel ! En certains cénacles, on le murmure même Goncourt-able pour mieux l’assassiner. Que cela ne soit pas son dernier roman comme pour un autre, son dernier repas ! Pour bien lire Pascal, il faut apprendre à ouvrir les portes, derrière le rideau ! Il nous donne en pâture un roman staccato en forme de poupée russe où le Sacré tient le Profane par la main… Au-delà des apparences : une réflexion sur soi-même, sur Dieu, sur l’Homme. Mais gare Pascal ! A trop ourler sa conscience, on finit par découdre sa raison… la vie est belle pourtant ! Après l’orage le printemps… Un livre à lire. Quand Pascal Quignard nous montre la lune du doigt... ne regardez pas le doigt mais la lune ! Patrick Besset.












« Les escaliers de Chambord » par Pascal Quignard chez Gallimard, 325 pages, 98 francs.













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Bulletin météorologique du jour et des suivants car un écrivain averti en vaudrait deux !




Si le temps est à l'orage, emparez-vous d'un recueil de nouvelles joyeuses, vous pourrez toujours entendre les récriminations de votre compagnon ou de votre compagne qui s'époumone dans la pièce voisine sinon votre descendance qui s'étripe à l'étage.
Si la pluie mouille le jardin, lisez des bandes dessinées, des recettes de cuisine ou des magazines automobiles afin de moins vous mortifier...
Si une éclaircie pointe à l'horizon, saisissez le bouquin abandonné l'avant-veille pour vous installer confortablement devant la vitre du salon.
Si le soleil perce au travers des nuages, prenez un des titres que je vous recommande et jetez dans les cendres de la cheminée une mèche de vos cheveux pour conjurer le mauvais sort... mais de grâce, lisez, lisez encore, lisez toujours.

Il n'y a pas que le sexe ou le travail dans la vie, pas plus qu'il n'y aurait que des bons ou des méchants autour de vous...


livres audio gratuits

Playing for Change : un succès planétaire !

Playing for Change est un projet musical multimédia qui met en scène des musiciens des quatre coins du monde pour diffuser un message de paix. En mars 2005, Mark Johnson, ingénieur du son et réalisateur, filme le guitariste et chanteur Roger Ridley dans les rues de Los Angeles, interprétant Stand by me. Il décide alors d'ajouter à cette même chanson d'autres musiciens dont Grandpa Elliot à la Nouvelle-Orleans avec sa voix chaude, en superposant leur interprétation à celle de Roger Ridley.

Il part alors avec son équipe à Barcelone, où il enregistre notamment Clarence Bekker sur Stand by me avant de partir pour l'Afrique du Sud, l'Inde, le Népal, le Proche Orient afin d'enrichir Stand by me et d'autres chansons créées sur ce même concept. La vidéo officielle de Stand By Me compte aujourd'hui plus de 39 millions de visites sur Youtube et Dailymotion (actualisé en 2012).

Stand by Me (Reste près de moi) est une chanson interprétée par Ben E. King alias Benjamin Earl Nelson (1938-2015), composée et écrite en 1961 par lui-même avec Jerry Leiber (1933-2011) et Mike Stoller (1933- ..).

La Fondation Playing for Change est une organisation à but non lucratif destinée au développement d'écoles de musiques à travers le monde. En 2008, une première école de musique est créée par la Fondation à Guglethu, (Ntonga Music School), dans la banlieue de Cape Town, en Afrique du Sud. En 2010 deux écoles de musiques construites et ouvertes: L'École de Musique et de Dance Bizung, à Tamalé (Ghana), L'École de Musique de Kirina (Mali). La Fondation Playing for Change développe des programmes éducatifs au Népal à Tintale (Katmandu) et au Rwanda (Intore Cultural Center) en collaboration avec d'autres organisations.
La formation musicale " The Playing For Change Band " sera en tournée à travers le monde dès février 2012. On y retrouvera Mohammed Alidu (percussions - Nord du Ghana), Clarence Bekker (voix - Pays-Bas/Surinam), Grandpas Elliot (voix/harmonica - Nouvelle-Orléans), Mermans Kenkosenki (voix/percussions - République Démocratique du Congo), Jason Tamba (guitariste - Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo) et Titi Tsira (voix - Gugulethu, township du Cap-Occidental, Afrique du Sud).

D'autres chansons sont rassemblées sur un cd/dvd produit en collaboration avec Concord Records, sorti en avril 2009 aux États-Unis. En 2010, un deuxième album sort, Playing for Change Live, qui réunit des artistes du monde entier sur scène. En 2011, un troisième album sort, "PFC 2: Songs Around The World".

Le documentaire "Playing for change : Peace trough music", (83 min) réalisé par Mark Johnson et Jonathan Walls est un voyage musical sur quatre continents qui relate la réalisation de ces chansons autour du monde, nous mène à la rencontre de musiciens de divers horizons, évoquant la réalité dans laquelle ils vivent et contemplant le pouvoir de la musique en tant que vecteur universel de paix. Le film est d'abord présenté en 2008 dans une version inachevée au Festival du Film de TriBeCa, à New York, avant d'être diffusé dans une version courte (57min), en été 2009 sur le "Public Broadcasting Service" (PBS) - réseau de télévision public à but non lucratif avec 354 stations de télévision membres aux États-Unis qui le détiennent en propriété collective. La version finale (83 min) est sortie aux États-Unis en octobre 2009 aux États-Unis en DVD en septembre 2009.


Pour vous, selon les circonstances, écrire correspond à...



. une vraie corvée qui vous pourrit la vie ? Vive le dictaphone, le téléphone sans fil et votre webcam...


. une étape obligatoire dont vous vous accommodez pour rédiger un rapport, demander une augmentation de salaire, vous plaindre d'un commerçant malhonnête ou dénoncer un voisin trop bruyant ?


. une activité archaïque, de la nostalgie au charme suranné qui vous ramène au temps de votre enfance, à l'époque des pleins et des déliés, du porte-plume, des plumes Sergent-Major et du bonnet d'âne ?


. un simple plaisir qui vous rend heureux, en maniant le verbe et la langue, afin de faire de belles phrases pour offrir de beaux voyages imaginaires à vos correspondants coincés dans la routine du quotidien ?


. une véritable drogue, vous êtes graphomane ? Pas un jour, pas une heure sans une ligne dans votre journal, sur l'écran d'un de vos ordinateurs, sur une feuille blanche, sur une page de carnet, dans la marge du journal parcouru en buvant votre café noir.


. une religion païenne ? Tous les jours, vous remerciez le ciel d'avoir permis aux sumériens des temps Anciens de vous léguer une si belle invention.

... dîtes-moi donc à quoi correspond, pour vous, le temps passé à écrire ?

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